.De quelques défis majeurs:
La Tunisie a célébré l'an passé le cinquantenaire de son Indépendance.Le pays est
désormais entré de plein pied dans l'univers des nations modernes,bien qu'elle doive
encore affronter un certain nombre de défis
-Défis démographiques, bien sûr,ayant pour corrolaire direct la délicate gestion d'une
urbanisation intense ou,au plan sociétal,l'inévitable confrontation des générations.
Les deux éléments clefs de sa géopolitique interne demeurent, ici,
-la persistance d'écarts relativement importants entre les différentes franges de la
société,comme en témoignent les chiffres fournis par les statistiques officielles elles
mêmes
Mais,au delà de ces problèmes (caractéristiques de tout pays émergeant et tentant de
s'évader de son statut ancestral de nation "sous développée")la Tunisie contemporaine,
au delà de nombreux atouts naturels ,c'est surtout deux décennies caractérisées par
un indéniable processus de démocratisation.
Le bilan du régime (en dépit de quelques zones d'ombre)apparait comme singulièrement
positif.Le régime néo Destourien s'est d'abord astreint, non sans succès,à préserver,
voire à développer, les atouts de la géographie et les acquis de l'Histoire nationales.Les
grands principes démocratiques , initiés dès 1920 avec la création du Destour puis,en
1934, du Neo Destour, ont été systématiquement réaffirmés.Car la " nouvelle Carthage"
combat sans relâche le sectarisme , les extremismes et l'islmaisme radical.Ce n'est pas
un hasard, en ce domaine ,si c'est à Tunis que,le 5 Janvier 1998,se réunissait le Conseil
des Ministres du monde arabe, pour signer le premier accord de coopération antiterroriste
et préparer la première convention arabe de lutte antiterroriste.Et c'est encore à Tunis
que,sous l'égide du Président Ben Ali,fut acceptée la définition "légale" du terrorisme,
à savoir "un fléau totalemnt contraire à l'Islam, qui est une religion qui respecte la dignité
et la stabilité de l'homme alors que le terrorisme est un phénomène interational menaçant
sa vie et sa sécurité "(fin de citation).
Le Gouvernement a réussi le décollage économique et social de la nation.Les indicateurs
officiels publiés par les services ad hoc des Nations Unies,pourtant peu suspects de
favoritisme,sont "tous au vert".
Au plan de la vie politique,le premier mandat de Ben Ali s'était traduit par l'adoptio du
"Pacte National",en Novembre 1988,supprimant notament la Présidence à vie de l'ère
bourguibienne,la suppression des tribunaux d'exception,l'instauration de la parité entre
les hommes et les femmes.Ceci s'est poursuivi au cours des dix dernières années et les
paramètres les plus variés utilisés quant à l'analyse des données socio économiques
et démographiques (secteur éducatif, lutte contre l'analphabétisme,espérance de vie,
mortalité infantile etc..) sont tout à fait convergents,pour souligner le
"take off" contemporain de la Tunisie.
Son PIB a dépassé les 36 milliards de dollars l'an passé (soit ,eu égard à sa population
totale,de l'ordre de 10,5 millions d'habitants, un PNB de 3600 dollars);sa croissance
moyenne décénale s'élève à plus de 7% par an...Seul véritable point noir (tout est relatif
à l'échelle du continent africain) le taux de chômage était de l'ordre de 14% en 2006
L'Indice de Developpement Humain (IDH) ,par exemple,la place au premier rang des nations
dites du Tiers Monde quant à son évolution décennale;le pays occupe désormais le
second rang en Afrique quant au nombre de femmes cadres supérieues;et l'on pourra
noter qu'aujourd'hui, le Parlement tunisien compte davantage de femmes que son
homologue..français!
La Tunisie,par son dynamisme récent,( pour ll'ensemble des domaines socio économiques,
de l'énergie au commerce,du secteur manufacturier au tourisme de masse) par son
pragmatisme,et par son souci de lutter contre les principaux fléaux qui, malheureusemnt,
alimentent la chronique quotidienne de nombreux pays du Maghreb-Machrek, peut
jouer u n rôle majeur dans le concert des nations arabes du Proche Orient, des nations
africaines et,last but not least,des nations du bassin méditerranéen.A preuve,sur ce
dernier plan, la place appréciée que tient Tunis dans les initiatives communes prises
pour envisager l'instauration progressive de l'Euro Méditerranée et de ses objectifs,
générés par Barcelone ,en 1992.
J.Soppelsa
J.S.
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