Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation Du Site

  • : La géopolitique par Jacques Soppelsa
  • Contact

Cv Jacques Soppelsa

Agrégé de géographie , Docteur d'Etat ,et Professeur de géopolitique à l'université Paris I (Panthéon-Sorbonne). Retrouvez le Cv résumé en cliquant sur le lien suivant : Jacques Soppelsa

Recherche

Publications

1971 : Les Etats Unis (PUF)
1972 : Géographie Universelle (2 tomes) Livre du mois
1973 : Le Moyen  Orient (3 tomes) Mang
1975 : L'économie des Etats Unis (Masson). Livre du mois
1976 : La Géorgie méridionale et le Vieux Sud des Etats Unis (thèse)
1979 : Les grandes puissances (Nathan)
1980 : Géographie des Armements (Masson) Livre du mois
1981 : Histoire du Far West (Larousse  BD) 32 facsicules en coll.
1982 : La Terre et les hommes (Belin)
1984 : Des tensions et des armes (Publications de la Sorbonne)
1986 : Lexique de  Géographie Economique (en coll  Dalloz)
1988 : Lexique de Géopolitique (Dir. Dalloz)
1992 : Géopolitique de 1945 à nos jours (Sirrey)
1994 : La Patagonie (en coll. Autrement)
1995 : Los Frances en Argentina (en coll .Zago)
1996 : La dictature du rendement (Ellipses)
1997 : Dix mythes pour l'Amérique (Colin)
1999 : la démocratie américaine (Ellipses)
2001 : Géopolitique de l'Asie Pacifique (id)
2003 : Le Dialogue régional en Amérique Latine (Ellipses)
2005 : Les Etats Unis .Une histoire revisitée (La  Martinière-.Le Seuil)
2006 : "Dix morts en sursis" -Roman de Géopolitique fiction- Editions du Club Zero
2008 : Géopolitique du monde contemporain (en coll.) (Nathan)

2009 : Les sept défis capitaux du Nouvel Ordre Mondiale

2010 : Dictionnaire iconoclaste de l'immigration

2011 : Géopolitique et Francophonie

2012 : Louis XVII, La piste argentine

Archives

23 octobre 2007 2 23 /10 /octobre /2007 14:55
Defis démographiques

.

Choc du surpeuplement.

Au delà du "choc du nombre",le binôme"population nombreuse-pauvreté "est loin d'être évident.ll semble nécessaire aussi d'introduire d'autres notions, au premier rang desquelles figurent la densité de population et son corrollaire, le surpeuplement. La totalité de la population mondiale pourrait être entassée sur le territoire de Belfort ,soit quelques 600 km2 , et l'espace vital des terriens ,dans ce cas de figure, ne serait guère plus étroit que celui dont disposent les Parisiens ,dans le métro,à 6 heures du soir, certains jours de grève! Soyons sérieux. La densité de population correspond au nombre d 'habitants par km2. Existe t il une densité idéale? Il n'existe pas ,et pour cause, un seuil universel à partir duquel on pourrait dire que tel territoire est trop ou pas assez peuplé.Songeons que la densité de la France est à peu près équivalente à celle de la Chine Populaire,mais ce rapprochement masque le vrai problème, l'inégaité de la répartition des habitants. Rappelons aussi qu'à l'échelle de la planète, l'inertie des grandes masses de population est quasiment une constante.Elles n'évoluent qu'à des rythmes extrêmement lents;une région densément peuplée,sauf catastrophe confinant à l'Apocalypse, tend à la rester; les aires d'origine des grandes civilisations agraires (Chine, péninsule indienne) sont toujours très denses. Et les "nouveaux mondes "le sont peu. En réalité, la notion de "surpeuplemnt" ne s'apprécie pas de manière quantitative mais qualitative,en liaison étroite avec les facteurs socio économiques.

Il y a surpeuplement d'un espace rural traditionnel quand les agriculteurs manquent de terres, quand les ressources produites sont insuffisantes; il y a surpeuplement dans une ville quand les logements y sont surchargés, les infrastructures inexistantes et le chômage élevé...Ici réside sans doute la ligne de partage majeure entre les pays riches et les pays pauvres. 
Un indicateur plus fin que le traditionnel "Produit National Brut" pour analyser les critères du développement a été élaborré par le Programme des Nations Unies au début des années quatre vingt dix: l' 'indice de Développement Humain", l'I D H.
De quoi s'agit il? Comme la devise de l'O N U, à bien des égards,semble devoir être,"pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? ", ici aussi,l'établissement de cette norme semble relativement peu clair. Relisons sa définition officielle: "Cet indicateur composite est construit à partir de trois indicateurs pondérés de façon inégale:la longévité, mesurée par l'espérance de vie à la naissance, reflet de l'état de santé et de nutrition de la population; le savoir, mesuré par le niveau d'instruction , indicateur qui combine deux critères,le taux d'alphabétisation des adultes et la moyenne des années d'études , et le niveau de vie mesuré par le PNB/habitant? Jusque là ,pas de difficulté et l'on ne peut qu'apprécier le souci des hauts fonctionnaires de l'Organisation en question d'approcher de manière l'état de développement des nations..Les choses se gâtent par la suite:Le PNB/hbt est en effet "ajusté".: Le PNB/habitant subit un traitement particulier préalable: on suppose que le revenu a une utilité décroissante par rapport au développement humain; on définit alors un revenu par tête correspondant à la moyenne mondiale et on applique un taux d'abattement progressif pour le montant du revenu dépassant cette moyenne. Ce traitement est destiné à minorer le poids de l'indicateur du niveau de vie sur l' ID H,et à majorer corrélativement celui des indicateurs sociaux retenus" (sic).
Les résultats obtenus au cours des quinze dernières années sont toutefois édifiants:la quasi totaité des pays du Nord,sur une échelle indiciaire établie arbitrairement de 0 à 10, révélent des données chiffrées supérieures à 0,8 .Le Canada (0.96) la Norvège ,les Etats Unis, l'Islande ,la Finlande ,la France ou les Pays Bas caracolent en tête.L'ensemble des pays développés présentait, en 2005, une moyenne de 0.89 contre 0.58 pour les "pays en voie de développement" et 0.34, pour les "pays les moins avancés",la moyenne mondiale s'élevant à 0.77.Les états d'Afrique subsaharienne ferment la marche ,occupant à la même date ...19 des 20 derniers rangs de ce classement dramatiquement révélateur ( Haiti constituant l'exception qui confirme la règle).

Choc des disettes et des famines

La question de la sécurité alimentaire demeure un problème crucial. Il est certes difficile de fixer avec précision les besoins nutritionels des populations .Les normes proposées aujoud'hui par la F A O ("Food and Agricultural Organization") sont de 2 700 kilocalories et de 45 grammes de protéines par jour. Mais cette précision arithmétique est plus qu' arbitraire.On doit pouvoir considérer la sécurité alimentaire comme "un état dans lequel la population assure durablement ses besoins nutritionels. Cette capacité pouvant tenir à la production nationale proprement dite,et à d'éventuelles importations..sous réserve que le pays acheteur soit solvable.Nul ne met en doute par exemple la réalité de la sécurité alimentaire du Japon alors que ce dernier ne produit qu'une petite partie de ses besoins nutritionels. Ce qui est loin d'être le cas dans le Sud. Dans son Rapport de 2 004 , la F A O estimait qu la part de la population souffrant de la faim était passée de 33% en 1970 à moins de 20% en 2 003..Mais ceci n'est qu'une moyenne. L'Asie Pacifique a connu en la matière de sensibles progrès. L'Afrique,au contraire,a plus que stagné. Le Tiers monde est le monde de la sous nutrition.mais il demeure aussi celui de la malnutrition. Le déséquilibre qualititatif des régimes alimentaire est criant.Les experts en diététique considèrent que le "régime alimentaire type" doit comporter 15 à 20% de lipides,60 à 70% de glucides et 15 à 40% de protides.Les nations sous développées sont loin du compte: très peu de corps gras et d'aliments riches en proteines.Le régime alimentaire du Sud est caractérisé par une prédominance écrasante d'aliments riches en glucides..pauvres, de type féculents. Les civilisations latino américaines, africaines, asiatiques, ce sont les civilisations de la galette de maïs,de la poignée de manioc ou du bol de riz quotidien, dans les meilleurs cas.

(à suivre)

Partager cet article
Repost0

commentaires