I) Si l’on fait référence à la « francophonie” avec un f minuscule (« concept qui renvoie à la société civile et aux institutions non gouvernementales qui oeuvrent directement ou indirectement à promouvoir le français comme langue de travail et de culture »), l’évocation des disparités susceptibles d’exister entre les différents Etats concernés par ladite promotion, et celle de leur degré d’implication au sein des multiples structures non gouvernementales soulignées supra sont éloquentes : la diversité prime indéniablement quant à la place effectivement tenue par la lingua franca chez ces derniers.
Plusieurs situations cohabitent formellement au chapitre de la francophonie :
-Etats monolingues, où le français est par essence langue maternelle et seule langue officielle, comme la France ou Monaco.
-Etats bilingues ou multilingues où, à des degrés divers, le français est langue officielle, « co-officielle », nationale, maternelle, de travail…De facto, comme le rappelait non sans pertinence Roland Breton, dans sa « Géographie des langues », deux grands types de structures peuvent être, ici, recensées, même si en règle générale « les Etats ont tout naturellement tendance à devenir unilingues, qu’ils soient mono ethniques ou pluri ethniques »...
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