Afrique du Sud et ségrégation.
Le premiers bilans de la politique récente de redécoupage territorial,qui avait suscité beaucoup d'espoir,en Afrique du Sud,sont singulièrement mitigés.
Ils se traduisent surtout par l'apparition ou le maintien d'une véritable ségrégation socio spatiale ,parallèlement à la persistance de logiques de type ethnique.
Quid de cette "néo ségrégation"?Viser l'instauration d'une "citoyenneté unique" tout en metant en palce un redécoupage du territoire national générait en soi des ferments de contradiction..D.Darbon,dans son édifiant article consacré à "la fermeture identitaire en Afrique du Sud" insistait sur l'aspect trop volontariste des nouveaux paramètres d'identification,affichés aux détriment d'une politique réaliste!Par exemple,le souci de réconcilier les diférentes communuté a bouti à la reconnaissance de onze langues officielles et à la prise en considération de toute la gamme des partis minoritaires,susscepibles de compliquer à l'extrême le jeu démocratique lui même,a fortiori la revendication d'une nation unie,au delà de l'aspect effctivement sympathique dun "hymne national" rédigé et chanté successivement en cinq langues....
Car la résurgence de l'Apartheid,au delà de ces symboles,est particulièrement visible tant à travers la pérennisation de l'exclusion sociale (éclatante dans les anciens territoires boers) que via la fragmentation urbaine et suburbaine.Le cloisonnement spatial s'oppose toujours à l'essor d'une identité commune et le refus du remaniement du territoire national ,s'il ne signifie pas un rejet de la réconciliation,montre de toute évidence que "les diverses communautés sud africaines sont plus réticente à l'égard des modalités de la réconciliation et donc aux inévitables sacrifices qu'elle induit.qu'au principe même de ladite réconciliation!..
de nombreux exemples montrent claireemnt aujoud"hui l'existence de solides "résidus de la culture d'Apartheid ".(Témoin indirect,la politique de répression particulièrement dure de l'immigration illégale,que certains qualifient même de "nouvel Apartheid")Et les acquis démocratiques de la Nouvelle Afrique du Sud,dont l'objectif premier était de mettre un terme à l'injustice envers les communautés de ouleur sont régulièrement bafoués par ceux là mêmes à qui ils étaient adressés.
L'Afrique du Sud est parvenue à définir,sinon son identité,du moins l'idéal vers lequel elle tend. mais les obstacles,sociétaux et mentaux,restent encore nombreux.Et comme le relevait non sans nostalgie Ch.Lagrange, en référence à l'ouvrage de Nelson Mandela ("A long Walk to Freedom"),l'Afrique du Sud a emprunté "a long walk to Union".